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Manaï’Zeriss sous l’hégémonie de Chantant

Dernière mise à jour : 16 mai 2023


Avis aux lecteurs : Le présent article ne prétend pas être ni exhaustif ni objectif. Le document fait la description d’une ville de Manaï’Zeriss et de son sytème politique et économique, peu avant les premiers scellements des Chants Divins par les rebelles. L’article tente d’être le plus proche de ce qu’a été Manaï’Zeriss, pour cela nous utilisons des extraits nouvellement retrouvés des Carnets du Scribe. L’article peut évoluer si des trouvailles précisent ou étoffent son contenu.


« Mes camarades et moi sommes en mission sur la planète qui fait trembler le système Lumérien, Manaï’Zeriss. Avant d’y atterrir nous avons été averti par un rebelle des nouvelles couleurs de la ville. Malgré sa prévenance, il n’aurait rien pu être dit qui puisse nous y préparer.


La ville est exagérément saturée de publicités et de lumières artificielles. Partout où on pose le regard on est tabassé par des publicités abrutissantes qui banalisent la violence et le morbide pour vendre des implants toujours plus performants ou des produits toujours plus superflus. On perçoit à peine le ciel pollué qui est caché par des immenses immeubles de plusieurs kilomètres de haut. Le sol est complètement lisse, froid et dur. De l’eau pourpre coule par minces filets, comme si une éternelle pluie accompagnait cette ville morte. Les rues gigantesques sont noires de monde et même dans les airs le trafic est intense. Des voitures-vaisseaux détruisent tout espoir de jeter un regard vers les étoiles et les nombreux trains sous pression allant à toute allure crissent à travers la ville. L’urbain a complètement supplanté la richesse culturelle de l’ancienne ville. On trouve des temples de Lumière abandonnés et si parcelle d’herbe il reste, elle est utilisé comme lieu de stockage des poubelles.


La population, semble triste et pauvre ou opulente et hypocrite. Quand les citadins, maigres comme des squelettes et véritables prolétaires, ne peuvent plus payer la réparation des implants qui les asservissent, ils deviennent inaptes et certains finissent par mourir sur le trottoir. Les corps sont immédiatement ramassés et brûlés, à vue. De leur côté, les gras bourgeois ne se regardent pas, ils discutent au monde entier grâce à leurs implants et oublient de se regarder les uns et les autres. Mêmes dans les lieux conviviaux, comme les restaurants, personne ne s’échange un mot, et quand une discussion s’engage c’est sous le masque de l’hypocrisie. Certains habitants, ceux qui ont perdu tout espoir, se droguent et errent longtemps avant de trouver la mort dans les faux-bourgs. Le mal des citadins se traduit par « l’amour de soi a disparu, remplacé par l’amour propre ». La jalousie règne. Les Zerissiens, si ils ne sont pas abrutis, ne peuvent plus penser qu’à des choses qui n’existent pas. Le virtuel et l’abstrait sont les maîtres.


Le système politique en place semble être organisé en différents ministères dont le seul but est d’assurer l’hégémonie de la race et de l’influence Zérissienne sur le système Lumérien. L’économie et l’industrie sont entièrement tourné vers la guerre et vers la conquête. Par ailleurs sur Manaï’Zeriss on ne paie plus que par carte de crédit. La monnaie a disparue et le marché corrompt les esprits. Nous ne savons pas quelle sorte de régime dirige la politique de Manaï’Zeriss, mais si ce n’est pas une fausse démocratie, c’est un régime totalitaire. Les politiciens sont craints, surtout ceux du ministère de la propagande qui inspirent la peur car leur pouvoir est immense et leur orgueil démesuré. Le peuple est asservit et l’individu prime alors que l’identité disparaît. Les gens perdent leurs noms, peu à peu remplacés par des numéros (l’armée la première). Sur cette planète crier, chanter et danser sont, à l’instar de la médisance au propos de la Machine ou de la politique Zérissienne, absolument interdits. Tout acte de rébellion, si léger soit-il, est immédiatement et sévèrement réprimé. Tous sont surveillés en permanence, ainsi la paranoïa est naturelle. Courber l’échine devient vital. »


« J’ai vu hors de la ville, perdues derrière les fauxbourgs, des ruines de l’ancienne vie de Manaï’Zeriss. Elles entourent un lac tout à fait étrange, rebelle par nature... »



Par d’autres écrits on détermine que Chantant occupe un rôle de premier ordre sur la planète. La Machine innove sans cesse et se dévoue à détruire et à haïr celle qui ne l’a pas reconnue comme son enfant, Lumière. On note que sur Manaï’Zeriss le système métrique n’est plus en vigueur. Le miles l’a remplacé. De même que l’anglais semble avoir trouvé son chemin sur la planète (on citera par exemple la « Manezer Corporation »).



Note :

Pour fournir l’imaginaire autour de Manaï’Zeriss du temps de Chantant, nous invitons les lecteurs du blog à se référer à l’imagerie des mégalopoles réelles comme Tokyo, New York ou Las Vegas. Le lecteur peut compléter son imaginaire par la lecteur de 1984 de Georges Orwell. Il est aussi pertinent de lire l’oeuvre de Rousseau pour découvrir sa critique de l’humanité dépravée (par les villes). Pour pousser plus loin on peut citer l’oeuvre d’Emile Verhaeren Les Villes tentaculaires.


Nous remercions le lecteur d’avoir pris le temps de lire.

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