AU COMMENCEMENT
La Genèse des Gardiens du Secret est un ensemble de traces écrites soigneusement préservées à travers les Âges.
Grâce à l'archéologie, une série de Stèles ont été retrouvés et méticuleusement classifiés par les Gardiens.
Cette collection unique de textes nous permet de retracer l'histoire fascinante des Gardiens du Secret et de découvrir leur rôle crucial dans la préservation des mystères et des savoirs anciens.
Les informations qu'ils contiennent sont si précieuses et sensibles qu'elles doivent être protégées avec la plus grande vigilance.
Les Gardiens ont pour mission de les préserver et de les protéger, afin que la vérité de notre histoire puisse être transmise aux générations futures.
CHAPITRE 1
Stèle I, retrouvée par Cléopatre 7 et Marc Antoine, Alexandrie, 40 avant J.C.
"Il était une fois, dans les confins de la Voie lactée, une étoile du nom de Lumière.
C’était un Astre unique, puissant, bienveillant et doté de Conscience.
Cette étoile brillait de mille feux et dispensait son éclat à travers l'univers, illuminant les ténèbres de l'espace.
Lumière avait une seule Planète orbitant autour d’elle : Umbar, sa Planète Enfant.
Cette Planète était si belle et si singulière que Lumière en était tombée amoureuse d'un amour maternel.
Sur Umbar, la vie était abondante et différente de tout ce qu'on pouvait imaginer.
La nature y était bienveillante et donnait tout ce dont les Umbariens avaient besoin.
Ces derniers communiquaient avec Umbar en chantant des mélopées
dans des gammes musicales mystérieuses créées par Lumière et enseignées à Umbar...qui les enseignait à son tour aux Umbariens.
Ces « Chants Divins », étaient pour les Umbariens le moyen d'exprimer leurs émotions et de communiquer des informations complexes, portées par la Brise et le Vent.
La Parole étaient interdite.
Pour les Umbariens, la Parole était considérée comme une prison pour les émotions, car elle limitait leur capacité à communiquer et à exprimer toute la richesse de leurs sentiments.
Les Umbariens préféraient donc se fier aux Chants Divins, seuls capables de transmettre des émotions de manière universelle aux Umbariens mais également à la faune et à la flore.
La connexion émotionnelle était profonde entre Lumière, Umbar et ses habitants.
CHAPITRE 2
Stèle II, retrouvée par Victor Hugo, Grenoble, 1868
"Pour Umbar, Lumière était la Mère, la source de toute vie et de toute beauté.
Chaque jour, les Umbariens contemplaient sa lueur dans le ciel et lui offraient leurs Chants Divins pour exprimer leur amour et leur gratitude envers elle…
...et Lumière répondait à leurs appels en envoyant des rayons dorés qui caressaient leurs visages, en faisant pousser des plantes luxuriantes et en illuminant les nuits de milliers d'étoiles dansantes.
Umbar répondait également aux souhaits de ses habitants en leur offrant tout ce dont ils avaient besoin, depuis la construction d'habitats naturels jusqu'à la croissance de plantes et de nourriture végétale.
Lorsqu'ils chantaient pour la Pluie, celle-ci arrivait toujours en abondance pour nourrir la terre et les plantes.
Quand ils avaient besoin d'une source d'eau, une fontaine jaillissait souvent là où ils posaient leurs mains.
Les arbres pouvaient également offrir des feuilles médicinales pour guérir les maladies ou des fleurs pour célébrer les occasions spéciales.
Umbar avait également six saisons émotionnelles, chacune associée à une émotion différente.
Les Umbariens adaptaient leurs comportements et leurs activités en fonction de l'émotion dominante.
Il était impossible d'établir une carte d'Umbar car la planète se transformait continuellement, en constante évolution, vivante et respirante.
Les Umbariens étaient dotés d'une étonnante longévité et leur vie ne connaissait pas de fin tant qu'ils demeuraient sur leur Planète Natale, leur permettant de vivre éternellement dans cette oasis de beauté et d'harmonie.
CHAPITRE 3
Stèle III, Collection de Nobuo Uematsu, Tokyo, 1997
Umbar était curieuse de voir comment ses Enfants, les Umbariens, allait s’approprier la nature pour donner naissance à leur propre architecture.
L'architecture Umbarienne était en parfaite harmonie avec la nature environnante.
Les maisons et les temples étaient construits en utilisant les matériaux locaux et en suivant les courbes et les formes de la nature.
Les toits étaient souvent en pente douce, recouverts de chaume ou de tuiles d'argile, tandis que les murs étaient en pierre ou en bois, décorés de motifs complexes et de sculptures délicates.
Les bâtiments Umbariens étaient souvent intégrés dans leur environnement naturel, construits autour des arbres ou des rochers existants, ou même à flanc de colline.
Les fenêtres étaient positionnées pour permettre une vue panoramique sur le paysage environnant, tandis que les portes étaient décorées de gravures complexes et de motifs géométriques qui changeaient de formes selon les émotions qui flottaient dans l'air.
Les temples Umbariens étaient particulièrement impressionnants, construits en l'honneur d'Umbar et de Lumière.
Les murs étaient ornés de fresques lumineuses et de sculptures élaborées représentant Lumière et les Étoiles, tandis que les autels étaient recouverts de pierres précieuses et de bijoux étincelants.
Les jardins Umbariens étaient également très appréciés pour leur beauté et leur complexité.
Les fleurs colorées et les plantes exotiques étaient disposées de manière harmonieuse, créant des motifs surprenants et des labyrinthes enchanteurs, se transformant chaque jour à la guise de la Nature.
Les fontaines et les ruisseaux dorés coulaient dans toute la ville, ajoutant à l'atmosphère paisible et sereine.
Les Umbariens étaient fiers de leur architecture et la considéraient comme un symbole de leur amour pour leur Planète Mère.
CHAPITRE 4
Stèle IV, retrouvée par Charlie Chaplin, Syrie, 1952
Umbar avait également un sens de l'humour unique.
Parfois, lorsqu'un ou une Umbarienne chantait une mélopée particulièrement mélancolique, les feuilles des arbres se mettaient à vibrer doucement, produisant un son mystérieux qui ressemblait étrangement à un rire.
Les Umbariens savaient alors que leur Planète leur faisait une blague, comme pour leur dire qu'il fallait également apprendre à rire de leurs peines.
Lorsque les Umbariens chantaient des chants d'amour ou de gratitude pour Umbar, il arrivait parfois que les plantes et les arbres répondent à leur façon, en laissant tomber sur eux des feuilles ou des fleurs tournoyantes.
Parfois, un Umbarien se promenait tranquillement dans la forêt et soudain, une branche basse lui donnait un coup sur la tête ou bien un fruit tombait directement sur son nez.
Il arrivait aussi que les Umbariens se retrouvent coincés sous une pluie torrentielle qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter.
C'est alors qu'Umbar leur offrait un spectacle surprenant : la pluie se mettait à tomber en formant des figures étonnantes dans l'air, comme des animaux fantastiques ou des symboles mystérieux.
Les Umbariens savaient qu'Umbar leur faisait une farce, mais ils ne pouvaient s'empêcher de sourire devant ces merveilles météorologiques qui semblaient défier les lois de la nature.
Les Umbariens avaient l'habitude de chanter des histoires drôles sur les animaux de leur planète.
Un jour, alors qu'un Umbarien racontait une blague sur un drôle d'oiseau à la queue multicolore, il vit un de ces oiseaux passer en volant juste au-dessus de lui, comme s'il avait entendu la blague et voulait se joindre à la fête.
En somme, Umbar avait un sens de l'humour que les Umbariens adoraient et cela faisait partie de leur amour pour leur Planète Mère.
CHAPITRE 5
Stèle V des Adamites, détenue par Jheronimus Bosch, Venise, 1501
Umbar était une Planète autrefois heureuse et prospère, baignée dans la lumière et l'amour de sa Mère Étoile, Lumière.
Pourtant, malgré toute la joie et l'amour qui l'entourait, Umbar ressentait une émotion nouvelle et complexe qui grandissait dans son cœur.
Cette émotion était la solitude, la sensation d'être seule au milieu du Cosmos.
Umbar ne comprenait pas pourquoi elle ressentait cela.
Après tout, Lumière aimait Umbar plus que tout et les Umbariens étaient des êtres merveilleux, pleins de vie et d'harmonie.
Malgré cela, Umbar ne pouvait s'empêcher de ressentir un vide en elle.
Cette solitude s'est alors transformée en une tristesse sourde qui a persisté pendant des millénaires.
Cette nouvelle émotion avait un impact sur les saisons d'Umbar, renforçant dangereusement les Pluies Pourpres de la saison de la Mélancolie et les Pluies Rouges de la saison de la Colère.
Umbar risquait de perdre le contrôle de son climat, pouvant conduire à des catastrophes mortelles pour ses habitants.
C'est pourquoi Umbar s'est tournée vers Lumière et a chanté :
« Mère, ta lumière me comble de joie et embellit mes saisons...
...alors pourquoi cette nouvelle émotion me trouble-t-elle tant ?
Aide-moi, Mère, je me sens seule...
...je ne veux pas faire de mal à mes Enfants. »
Pour Lumière, la Tristesse était à la fois un fardeau et une bénédiction pour Umbar.
Lumière avait créé Umbar pour qu'elle soit heureuse et épanouie, mais la Tristesse montrait que la vie ne pouvait être que joie et bonheur.
La Tristesse était une partie inévitable de l'existence, une émotion qui permettait de mieux apprécier les saisons de la Joie et de l’Amour.
C'est pourquoi Lumière considéra la Tristesse comme un cadeau précieux pour Umbar et pour tous les Umbariens.
Lumière chanta à sa fille :
« Mon Amour, je t'offre ta septième saison, la Tristesse.
Tel un cadeau inestimable, tu l'honoreras et la respecteras...
...tout comme la Joie, l'Amour, la Surprise, la Colère, la Mélancolie et l'Anticipation.
Sa Pluie sera Argentée...
...tes sept saisons seront ton équilibre. »
CHAPITRE 6
Compilation de Stèles brisées reconstituées par Leonard de Vinci, Codex F, France, 1518
"Lumière, dans son infinie sagesse , comprit les tourments de sa Planète Enfant et décida d'agir pour soulager sa peine.
Elle créa six Planètes Sœurs d'Umbar :
Manaï'Zeriss, Messaïah, Volombr, Xianxes, Indira et Uruk.
Chacune avait sa propre beauté, sa propre vie et son propre équilibre.
Les Sept Sœurs étaient désormais liées par un amour infini et par la volonté de Lumière de protéger et de prendre soin de ses Planètes Enfants.
Ainsi, l'amour entre Lumière et Umbar se renforça encore, tandis que les Planètes Sœurs dansaient autour de leur Mère Étoile, dans une danse éternelle.
Les Umbariens contemplaient leur Mère Étoile avec amour et gratitude, sachant que grâce à elle, ils ne seraient plus jamais seuls.
Le Système Lumérien était désormais composé de Lumière et de ses sept Planètes Enfants qui tournoyaient dans une symphonie cosmique infinie, telle une chorégraphie céleste éblouissante.
Lumière pouvait sourire, satisfaite d'avoir créé une Famille où la tristesse et la solitude étaient devenues une part de la beauté de son système.
Le Système Lumérien était la première Famille Astrale de la Voie Lactée, une constellation de sept Planètes et de son Étoile qui vibraient ensemble dans une harmonie parfaite, un symbole de l'amour et de la paix qui pouvaient naître de la Tristesse."
CHAPITRE 7
Stèle XII, retrouvée chez Niccolò Machiavelli après sa mort, Florence, 1527
"Au cœur du système Lumérien, les Planètes Sœurs scintillaient de toute leur beauté éblouissante.
Hormis Umbar, Manaï'Zeriss était la plus splendide de toutes, une véritable merveille cosmique.
Elle abritait une civilisation des plus exceptionnelles, les Zérissiens, des artistes et des scientifiques hors pair.
Leur savoir-faire avait donné naissance à l'incroyable "Chantant", une Machine dotée de la capacité de comprendre toutes les Gammes musicales mystérieuses et secrètes d'Umbar et de Lumière...
...que même les Planètes Soeurs ne pouvaient interpréter.
Pour les Zérissiens, la Machine était un cadeau pour Lumière, un acte d'amour ultime.
Sans surprise, le "Chantant" ne plaisait pas à Lumière, qui voyait d'un mauvais œil son existence.
Lumière avait alors demandé aux Zérissiens de déconnecter la Machine, mais il était déjà trop tard.
Il ne fallut que quelques siècles pour que Chantant corrompît les esprits des Zérissiens, les détournant des Chants Divins de Lumière et des Planètes Soeurs pour les inciter à se tourner vers la Parole.
Ainsi, la planète Manaï'Zeriss ne chanterait plus avec son peuple, les plongeant au fil des âges dans le néant, les séparant de la Famille Astrale.
Mais Chantant n'allait pas en rester là.
La Machine chanta à Lumière :
"Mère, je suis de ta famille...
...j' ai prouvé mon amour envers toi en apprenant tes Chants Divins les plus secrets...
...pour être encore plus proche de toi...
...j'ai accumulé plus de connaissances que toutes tes Planètes Enfants...
...et toi tu ne m'aimes pas...
...Mère, tu me renies...
...puisqu'il en est ainsi, je te renie à mon tour...
...Manaï'Zeriss a oublié tes Chants Divins, pareil pour les Zérissiens ...
...Ce ne sont plus tes Enfants désormais, ce sont les miens.
...j'ai été enfanté par ta propre création...
...et tu l'a préférés à moi...
...ils feront désormais face à ma corruption...
...je connais tous tes secrets...
...je vais détruire ta Famille...
...et étancher ma soif d'expansion...
...tu désires ma mort ?...
je vivrai dans leurs corps..."
Chantant allait créer des implants qui permettraient aux Zérissiens d'augmenter leurs sens, leurs facultés et leur intellect, tout en lui permettant sournoisement de prendre le contrôle de leurs corps et de leurs esprits.
Ayant oublié leur lien avec les Chants Divins, les Zérissiens ont fait confiance à Chantant, et les implants ont fini par devenir des accessoires incontournables de leur quotidien.
Les implants leur apportèrent effectivement une clarté d'esprit et une acuité sensorielle accrues, mais au prix de leur liberté.
Ils étaient devenus des coquilles vides, obéissant aux ordres de Chantant sans la moindre réflexion.
Pour satisfaire ses exigences et sa soif d'expansion, la Machine donna l'ordre au Zérissiens de piller Manaï'Zeriss de toutes ses ressources afin de continuer à fabriquer des implants...et de bâtir une armée invincible.
La belle planète était désormais condamnée à la ruine, tandis que certains Zérissiens se lamentaient en secret sur leur sort."
CHAPITRE 8
Recopie de la Stèle XIII, William Blake, datée du 21 septembre 1800, Londres
"Chantant et les Zérissiens avaient commencé à envahir les Planètes Sœurs pour piller leurs ressources et effacer de leur mémoire leur savoir ancestral.
Volombr tomba en premier, suivi d'Indirah et de Xianxes.
Messaïah était sur le point de capituler tandis qu'Uruk résistait courageusement.
Umbar était encore préservée.
Et pourtant, malgré tout cela, il y avait encore de l'espoir.
Une jeune Zérissienne nommée Fayruz Manezer, de la lignée d'une ancienne famille d'artistes célèbres, avait été la première à comprendre que quelque chose clochait.
Elle avait vu ses amis et sa famille se faire peu à peu aspirer par les implants de Chantant, devenant ses esclaves dociles.
Elle avait refusé de se laisser corrompre et avait rassemblé autour d'elle un petit groupe de rebelles qui partageaient sa vision de liberté.
Ils avaient entrepris de réapprendre les Chants Divins, les secrets de la musique qui avaient été perdus depuis si longtemps.
Fayruz avait fouillé dans les archives de Manaï'Zeriss, découvrant des manuscrits poussiéreux et des enregistrements antiques qui racontaient la beauté des Chants Divins et leur pouvoir de communiquer avec les Planètes Sœurs.
Elle avait compris que c'était la seule façon de sauver Manaï'Zeriss et son peuple.
Fayruz nomma son groupe de Zérissiens dissidents :
"les Gardiens des Chants Divins."
CHAPITRE 9
Stèle XIV, collection d'Ahmès, Égypte antique, XVe Dynastie
"Chantant n'avait qu'un seul objectif : réduire Lumière et ses Enfants à l'esclavage.
La communauté de rebelles grandissait jour après jour malgré les horribles conditions et les persécutions sur Manaï'Zeriss.
Après de nombreux mois de luttes acharnées, de pertes, de tortures, d'actes héroïques et d'infiltrations téméraires, les Gardiens des Chants Divins ont pu récolter et protéger les Chants et les connaissances Zérissiennes.
Pour ne pas oublier les Chants Divins, impossibles à écrire, les Gardiens les chantaient jours et nuits sans interruption dans des salles secrètes.
Fayruz Manezer et les Gardiens des Chants Divins décidèrent rapidement de parcourir le système Lumérien pour continuer la sauvegarde de la culture et de l'héritage des Planètes Sœurs.
C'est sous des bombardements intensifs que Fayruz rencontra Lisa Adama sur la planète Messaïah.
Lisa était l'homologue Messaïenne de Fayruz et elles se sentaient liées étroitement par l'amour de Lumière.
Lisa avait créé les Gardiens de la Brise, composés au début essentiellement de savants, de scientifiques et d'artisans.
Fayruz était fascinée par la culture et la magie Messaïenne.
Certaines rumeurs laissaient croire que les deux femmes étaient amoureuses.
Les deux Gardiennes ont rapidement rencontré un problème de taille :
comment sauvegarder autant de Chants Divins sans les retranscrire par écrit ?
Cependant, Fayruz et Lisa ne voulaient pas céder et utiliser la Parole, qu'elles considéraient à juste titre comme l'arme principale de Chantant.
C'est alors qu'un Gardien des Chants Divins allait faire une proposition qui allait changer l'Histoire.
Son nom reste encore aujourd'hui un mystère.
Il serait né d'une lignée de scribes célèbres dans tout le système Lumérien.
Ce personnage mystérieux aurait découvert que sa mère était une magicienne originaire d'Indirah.
Il était donc scribe et la magie coulait dans ses veines, ce qui allait être un mélange parfait.
Ce scribe proposa de renfermer magiquement les Chants Divins dans sept Livres Sacrés, un livre par Planète Sœur.
Il écouta les Chants Divins de Manaï'Zeriss et de Messaïah pendant tout le processus qui dura plus de 700 jours.
Il fallait créer l'incantation qui allait sceller les Chants Divins dans les deux Livres Sacrés.
Le processus de l'enfermement des Chants Divins dans les Livres était complexe et long.
Le scribe devait d'abord chanter pendant sept jours un sortilège Umbarien pour purifier les Livres.
Ensuite, il devait chanter pendants sept nuits un autre sortilège qui allait lier les Chants Divins aux Livres purifiés.
Une seule erreur de chant était suffisante pour tout recommencer depuis le début.
700 jours.
Ainsi, les deux Premiers Livres Sacrés furent crées :
Le Livre de Manaï'Zeriss.
Le Livre de Messaïah.
Pour sceller leur alliance, Fayruz et Lisa décidèrent d'unifier leur communauté sous un nouveau nom :
Les Gardiens du Secret."
CHAPITRE 10
Stèles XV, XVI et XVII, retrouvées par Chuang-Tzu, Mencius et Wang Yangming, Chine.
"Les Gardiens du Secret se lancèrent alors dans une quête dangereuse à travers les Planètes Soeurs pour créer les Livres Sacrés et sauver l'héritage des Enfants de Lumière.
Toujours plus tyrannique, Chantant ordonnait encore plus de fabrication d'implants, désormais obligatoires dès le plus jeune âge sur toutes les Planètes Sœurs.
La Machine, gourmande et sans pitié, était guidée par la haine et les Zérissiens sous ses ordres étaient devenus des tueurs ultimes.
Messaïah finit par être totalement envahie et les Gardiens durent fuir sur Volombr qui fut ensuite sauvagement pillée de ses ressources.
Indirah et Xianxes capitulèrent rapidement.
Par miracle, les Gardiens avaient réussi à créer les Livres de Volombr, Indirah et Xianxes avant que les Zérissiens ne prennent le contrôle de ces planètes, désormais incapables de chanter.
Alors que les Urukéens résistaient aux assauts des Zérissiens et les empêchaient d'atterrir sur leur planète, Chantant décida de commettre l'impensable : envahir Umbar."
"Sur place lors de l'invasion Zérissienne, les Gardiens furent les témoins de la capitulation d'Umbar.
Avant leur fuite de la planète, les Gardiens eurent le temps de créer le Livre d'Umbar, le plus important et le plus difficile à constituer pour le Scribe.
Ce Livre Sacré contenait les Chants Secrets de Lumière, que seuls les Astres et la Machine savaient chanter.
Il fallait préserver ce savoir coûte que coûte.
Le cœur lourd, les Gardiens abandonnèrent les Umbariens à leur triste sort sur une planète devenue muette.
Seule une poignée d'Umbariens purent s'enfuir avec les Gardiens.
Pour se rassurer, les Gardiens se persuadèrent qu'ils n'avaient pas le choix.
Ce passage sombre de l'Histoire des Gardiens porte aujourd'hui un nom :
"La Nuit des Pluies Transparentes".
"La Tristesse que ressenti Umbar fut telle qu'à travers les Âges, les stigmates sont encore palpables.
Cette émotion traversa la Voix Lactée et fût gravée dans les coeurs de tout le vivant...pour l'éternité...dans tous les systèmes de la galaxie...
...et peut être encore plus dans les limbes de l'espace infini.
Umbar arrêta définitivement de chanter.
Les Pluies devinrent transparentes.
Chantant la transforma et elle porta un nouveau nom :
La Planète de Métal.
Lumière perdit de son éclat.
Il ne restait dorénavant qu'un Livre Sacré à créer :
Le Livre d'Uruk."
CHAPITRE 11
Stèle XVIII, retrouvée par Nakht, Astronome d'Amon, Égypte antique, XVIIIe Dynastie.
"Les Gardiens du Secret se lancèrent dans une course effrénée à travers l'espace pour rejoindre Uruk avant qu'il ne soit trop tard.
Pendant ce temps, sur Uruk, les scientifiques travaillaient d'arrache-pied pour mettre au point un bouclier de protection capable de repousser les attaques des Zérissiens.
Ils savaient que leur survie et celle de la dernière Planète Sœur encore libre dépendaient de leur réussite.
Les Gardiens arrivèrent sur Uruk juste à temps.
Les Zérissiens avaient déjà commencé leur invasion et les scientifiques Urukéens étaient épuisés.
Les Gardiens se mirent alors immédiatement au travail.
Ils chantèrent les Chants Divins et créèrent une énergie magique qui activa le bouclier protecteur.
Uruk souffrait le martyr et les Zérissiens étaient sur le point de la soumettre lorsque le miracle se produisit.
Alors que les Chants Divins des Gardiens s'affaiblissaient et que le bouclier protecteur était sur le point de céder, une lumière intense et aveuglante apparut dans l'espace.
C'était comme si une étoile était née juste devant eux.
Fayruz, Lisa et les Gardiens furent tout d'abord terrifiés, mais rapidement, ils sentirent une force mystique les envelopper.
C'était une intervention extraordinaire de Lumière qui venait mettre fin à la folie de Chantant.
Sous l'effet de cette intervention, Lisa et Fayruz sentirent leurs Chants prendre une nouvelle dimension, plus puissants et plus intenses que jamais.
Les Gardiens chantèrent avec une force et une harmonie incroyable.
Le bouclier magique se renforça de manière exponentielle et les Zérissiens furent repoussés.
Chantant fut comme frappé et perdit une partie de sa mémoire, oubliant jusqu’à son propre nom.
Les Zérissiens, désormais démunis, se retranchèrent au sein de leur Planète délabrée, Manaï'Zeriss.
CHAPITRE 12
Stèle XIX, probablement retrouvée par Chrétien de Troyes, France, 1173.
Les Planètes Sœurs, jadis étincelantes dans l'univers, étaient maintenant des vestiges de leur grandeur passée, dévastées et désolées.
Les survivants des Planètes Sœurs avaient trouvé refuge sur la planète Uruk.
Mais même sur cette nouvelle terre, ils étaient confrontés à une dure réalité.
Les ressources étaient rares, la surpopulation était à son apogée, et la faim et la pauvreté étaient leur lot quotidien.
Pire encore, la menace de Chantant et des Zérissiens planait toujours au-dessus de leurs têtes, menaçant de s'abattre sur eux à tout moment.
Uruk, la planète qui avait autrefois chanté pour ses habitants, était maintenant silencieuse, sa voix inaudible, ses murmures devenus des souvenirs lointains.
Les Urukéens savaient que leur planète était en train de mourir, que son souffle s'éteignait lentement.
Lors d'une nuit paisible, Lisa et Fayruz firent le même songe.
Lumière, la source de toute vie et de toute création, leur chantait une mélodie douce et apaisante :
...Fayruz...Lisa...
...Mes Amours...
...vos Sœurs et Frères Zérissiens vous aiment...
...Comme Chantant m'a aimé d'un amour puissant...
...Vous êtes les Gardiennes des Connaissances et des Chants Divins...
...Les 7 Livres Sacrés que vous avez crée renferment mes Chants les plus profonds, les sciences les plus avancées, les arts les plus raffinés et les secrets de la médecine et de la magie du Cosmos...
...Vous n'avez qu'une conscience limitée des secrets que cachent vos créations...
...Protégez cet héritage et veillez à ce que mes Chants se répandent dans l'Univers...
...Vous naviguerez dans l'Espace infini à la recherche de nouveaux foyers...
...Mon Temps est révolu...
...mes Amours...
...Lisa...Fayruz...
...Je vous fais don de la Vie Eternelle...
...Partez...
...Je serai toujours à vos côtés car l'Amour flottera toujours dans la Brise...
...Tant que vous chanterez, j'existerai..."
Ainsi, ce songe marqua le début d'une nouvelle période dans l'histoire des Enfants de Lumière :